Sauve qui peut est une impossibilité à échapper à un devenir programmé, effrayant et inéluctable1.
Dans une mise en scène surréaliste et absurde – à la manière des Temps modernes de Chaplin – Sauve qui peut ironise sur la production industrielle outrancière en proposant une réponse caricaturale face aux destructions engendrées afin de sauver ce qui peut l’être de l’humanité, sauver vent debout, tout ce qui est possible de sa beauté2.
Dans cet alignement productiviste de société de surconsommation, des kits de survie manufacturés avec masque personnalisé, mode d’emploi et comprimé iodé sont proposés comme pansements dérisoires à notre monde défait.
Coco Téxèdre face à cette aliénation généralisée, tente une réflexion drolatique sur le devenir écologique de la planète, le réchauffement climatique, la virtualisation de nos consciences numérisées.
Cette installation posée sur le socle inébranlable des espaces apocalyptiques vise à déstabiliser l’intangible au travers d’un exorcisme artistique responsable.
Alors
Quand le grand virtuel aura tout étouffé
Le plus difficile ce sera
De respirer l’air
Caresser l’autre
Goûter les fruits de la terre
Veiller le jour
Dormir la nuit
Parler les mots
Et taire le silence3
Suzanne Aurbach1&3
Daniel Leuwers2
